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Les recettes de l’impôt sur les chiens ont augmenté de plus de 50 % en dix ans

L’impôt sur les chiens a augmenté de plus de 50 % ces dix dernières années. Tels sont les résultats d’une analyse de Comparis. C'est à Uster que la taxe sur les chiens est la plus importante.

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Leo Hug

12.11.2019

Les recettes de l’impôt sur les chiens ont doublé.

iStock.com / Capuski

1.Forte augmentation des recettes fiscales
2.Exonération de l’impôt pour les chiens affectés à des tâches spéciales

L’État a mis la main sur les propriétaires de chiens. En une décennie, les recettes de l’impôt sur les chiens ont augmenté de plus de la moitié, atteignant plus de 50 millions de francs. Tels sont les résultats d’une analyse de Comparis. Désormais, à Uster, l’impôt sur les chiens est presque trois fois supérieur à celui de Bellinzone. Du côté de Bâle, l’impôt à payer pour un deuxième chien est exorbitant.

Le comparateur en ligne comparis.ch a comparé les taxes sur les chiens prélevées dans les chefs-lieux des cantons et dans les plus grandes villes de Suisse et a constaté des différences considérables. La taxe pour un chien est la plus faible à Bellinzone (70 francs) et la plus élevée à Uster (200 francs). Winterthour, Zurich et Glaris se distinguent elles aussi par une taxe relativement élevée, en comparaison avec les autres chefs-lieux.

« De toute évidence, certaines communes tentent de contrôler la population canine en appliquant une taxation progressive sur les chiens. Ce n’est pas rare qu’elles exigent le double du tarif pour un deuxième chien », observe Leo Hug, expert Taxes et prélèvements chez Comparis. C’est le cas à Bâle, où la facture est particulièrement douloureuse : pour le deuxième chien, la ville réclame 320 francs.

Forte augmentation des recettes fiscales

Ces dernières années, les taxes imposées aux propriétaires de chiens se sont massivement accrues. En 2017, les cantons et les communes ont encaissé 50,5 millions de francs avec l’impôt sur les chiens. Dix ans auparavant, ces recettes ne se montaient qu’à 33,2 millions de francs. Cela correspond donc à une hausse de 52 %. Cette évolution n’est pas due au nombre de chiens : durant la même période, la population canine n’a augmenté que de 12 %, atteignant 551 000 chiens.

Les communes peuvent percevoir l’impôt sur les chiens dans le cadre de lignes directrices cantonales. Celui-ci est en partie utilisé pour l’élimination séparée des déjections canines, pratiquée depuis vingt ans. Toutefois, il peut aussi être employé à des fins qui n’ont rien à voir avec les chiens. Par ailleurs, les communes doivent reverser aux cantons une partie de leurs recettes issues des taxes sur les chiens. En 2017, les cantons ont ainsi accaparé 10,1 millions de francs, soit 20 % de l’impôt sur les chiens. Aucune donnée plus récente n’est disponible.

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Exonération de l’impôt pour les chiens affectés à des tâches spéciales

La taxe n’est pas prélevée pour tous les chiens. Les chiens d’avalanche et de catastrophe mais aussi les chiens d’assistance et de service en sont généralement exonérés. En outre, de nombreuses communes prévoient une réduction de la taxe pour les chiens de garde dans les fermes. Lucerne, par exemple, octroie également une réduction pour les chiens servant à protéger les maisons isolées.