Vous avez trouvé la maison de vos rêves et vous avez hâte d’emménager ? Avant d’acheter, assurez-vous de vérifier l’état réel du bâtiment. Vous économiserez du temps et de l’argent.
Les professionnels sont en mesure d’évaluer eux-mêmes la qualité de la construction et l’état énergétique de la maison. Pour les non-professionnels, il est recommandé de se référer par exemple au certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB). Le CECB classe l’enveloppe du bâtiment ainsi que l’efficacité énergétique globale dans les classes A (très efficace sur le plan énergétique) à G (peu efficace sur le plan énergétique). Avec un CECB Plus, l’expert·e accrédité·e élabore en outre jusqu’à trois variantes de rénovation ou étapes de rénovation. Lors de l’achat d’un nouveau logement, renseignez-vous pour savoir si un CECB a déjà été réalisé.
Si ce n’est pas le cas, faites attention aux six signes suivants. Ainsi, votre maison de rêve sera quitte de se transformer en gouffre énergétique.
1. Âge du bien et de ses composants
L’âge du bâtiment peut indiquer s’il faut s’attendre à une rénovation coûteuse dans un avenir proche. En particulier dans les bâtiments construits avant 1975, il manque souvent une couche d’isolation thermique. Ce défaut augmente le besoin de chauffage. Les murs mal isolés réduisent également le confort du logement.
Faites-vous une idée de l’âge des composants du bâtiment et informez-vous sur les éventuels travaux de rénovation. Chaque composant a une durée de vie limitée. Si cette durée est d’environ 50 ans pour un toit en pente, une fenêtre doit être remplacée au bout de 25 ans et une chaudière, au bout de 20 ans.
2. Moisissures
Vérifiez s’il n’y a pas de moisissure dans le bâtiment. Les coins gris sont un signe de moisissure. Dans ce cas, des mesures devraient être prises rapidement pour lutter contre ce phénomène. Il est conseillé de faire appel à un·e spécialiste pour estimer l’ampleur des moisissures et les coûts de son élimination.
3. Fenêtres
Les fenêtres anciennes laissent passer vers l’extérieur une quantité d’énergie supérieure à la moyenne. En remplaçant les fenêtre, vous réduisez vos besoins en chauffage d’environ 13 %. Les fenêtres à triple vitrage sont aujourd’hui la norme. En cas de remplacement des fenêtres, il est également possible de rénover énergétiquement la façade. Cela atténue le risque de formation de moisissures, réduit considérablement la consommation d’énergie et vous offre également de nouvelles possibilités de remplacement du système de chauffage.
Les fenêtres ont déjà été remplacées ? Vérifiez si des ponts thermiques ont été détectés et si les cadres des fenêtres et les caissons des volets roulants sont également isolés thermiquement.
4. Toit et façade
Sur la façade, vérifiez si de l’humidité s’est formée sur les murs. Des couches d’isolation manquantes ou mal montées entraînent une perte de chaleur ou la formation de moisissures. Cela dépend aussi de la bonne circulation de l’air. Pour l’isolation thermique, une couche d’isolation doit être appliquée autour de toutes les pièces habitées et chauffées. Un examen minutieux doit également être effectué sur les revêtements muraux et de plafond montés ultérieurement, derrière lesquels de l’humidité peut se cacher. Informez-vous sur les points à prendre en compte lors d’une rénovation de bâtiment.
5. Technique du bâtiment
La technique du bâtiment, telle que les systèmes de ventilation, de chauffage ou de climatisation, doit être coordonnée. Vérifiez également l’état et l’efficacité énergétique des appareils électriques. Les signes de la nécessité d’agir sont les odeurs et l’humidité. Par exemple, avec une hotte aspirante, de nombreuses gouttelettes de graisse peuvent se former. Informez-vous avec la notice sur les hottes aspirantes sur SuisseEnergie.
6. Chauffage et eau chaude
La durée de vie d’une installation de chauffage est limitée à environ 20 ans. Renseignez-vous sur l’âge de l’installation et sur la technique de chauffage utilisée. De nombreux bâtiments sont encore équipés d’anciens systèmes de chauffage au mazout, au gaz ou électriques. Si son remplacement s’impose, réfléchissez à d’autres solutions, telles que les pompes à chaleur ou le raccordement au chauffage urbain. Les chauffages électriques sont très gourmands en électricité et les chauffages à combustibles fossiles sont coûteux à utiliser.